En retrait des grandes routes touristiques menant vers le sud, l’Aubrac est un des rares recoins de notre pays où l’activité modérée de l’homme a permis de maintenir l’environnement dans un état quasiment intact. Son emprunte dans le paysage a su se faire très discrète. Seuls quelques routes, murets et burons donnent alors une dimension à l’immensité de ses plateaux désertiques aux conditions climatiques parfois très rudes. De nombreuses croix jalonnent cette région entre Cantal, Lozère et Aveyron, y apportant une emprunte spirituelle qui pourrait tenter nombre de pèlerins de St Jacques d’écourter leur longue marche afin de savourer plus longtemps ce lieu propice à la méditation. Je ne me lasse pas de revenir en Aubrac quelle que soit la saison, et de redécouvrir, chaque fois avec le même plaisir, cette terre sauvage et ses lumières magnifiques.